L’astrométrie/photométrie du système solaire après Gaia
Depuis le début du XXème siècle, l’astrométrie des corps du système solaire, outil indispensable pour la modélisation dynamique de ce système, est réalisée grâce aux techniques suivantes : -observation méridienne
– imagerie (plaque photographique puis récepteur CCD) avec rattachement à un catalogue de référence -observation de phénomènes (éclipses et occultations) -observation astrométrique par les sondes spatiales depuis les années 1970.
En ce début de 2015, nous terminons une campagne d’observation des phénomènes mutuelsdes satellites galiléens. Par ailleurs, les derniers instruments méridiens en fonction (Flagstaff, Bordeaux) approchent de la fin de leur fonctionnement et le satellite Gaia s’apprête à nous fournir des observations de chacun des objets du système solaire (une centaine d’observations de chaque objet jusqu’à la magnitude 20 sur 5 ans) et à publier un catalogue d’étoiles de référence d’une précision meilleure que le mas. Cette augmentation de précision remet en cause les techniques actuelles d’observation et de réduction astrométrique : des effets observationnels ou théoriques négligés jusqu’à maintenant doivent être pris en compte et identifiés.
Dans ce contexte, il est nécessaire de réfléchir au futur des observations astrométriques au sol ou dans l’espace et à l’utilisation des observations passées. Ainsi se posent les questions suivantes :
– Pour quels objets les observations du satellite Gaia ne seront pas suffisantes et nécessiteront des campagnes ultérieures d’observation au sol ?
– Comment modifier les techniques de réduction pour s’adapter à la précision du catalogue Gaia ?
– Comment augmenter la précision des observations passées en utilisant les données du catalogue d’étoiles de référence de Gaia ?
– Comment améliorer la réduction des observations de phénomènes pour leur conserver leur suprématie parmi les différents types d’observations astrométriques ?
– Comment améliorer la prédiction des occultations d’étoiles par les corps du système solaire, source d’information physique et dynamique ?
– L’expérience des occultations et des phénomènes mutuels est-elle applicable aux transits d’exo-planètes ?
– Quels programmes d’observation astrométrique des objets du système solaire programmer pour las années à venir ?
– Quel impact sur l ’astrométrie du SS de la part des grands surveys comme LSST ? - Les observations astrométriques des sondes spatiales passées et futures - Quel est l’intérêt des observations anciennes, comment améliorer leur précision ? - Quels sont les objets du système solaire qui nécessitent plus particulièrement des
observations au sol ? avec quelle précision astrométrique ? - Comment les astronomes amateurs peuvent-ils participer à ces observations ? - Quels liens avec la modélisation dynamique pour le choix des échantillonnages
d’observation ? Nous souhaitons confronter les expériences des divers observateurs astrométriques, interroger les théoriciens sur les besoins afin de dégager les priorités pour les programmes d’observation et les travaux futurs. Nous souhaitons aussi planifier une suite à cet atelier sur des thèmes identifiés nécessitant un approfondissement.