Atelier d’Ingénierie Maunakea Spectroscopic Explorer
Organizer(s) : Shan Mignot (GEPI)
Le projet MSE s’attache à transformer le télescope Canada-France-Hawaii pour créer un complexe destiné à la spectroscopie profonde, grand champs, multi-objet et multi-résolution. Un tel équipement vise à permettre de grands relevés spectroscopiques profonds. Ces relevés vont s’avérer essentiels en eux-mêmes et en complément de ceux en cours (Gaia, eRosita, LOFAR) ou à venir (Euclid, WFIRST, SKA) en imagerie et en astrométrie ou des observations ultra-profondes mais sur de très petits champs permises par l’E-ELT ou le TMT. L’étude phase A de MSE a été classée en priorité P0 lors de la prospective INSU qui a eu lieu en 2014.
Il s’agit de remplacer le télescope et sa monture équatoriale par un télescope de 10m (ou plus) à monture alt-azimuthale doté d’une instrumentation spectroscopique, mais aussi de renforcer le bâtiment et de remplacer le dôme. Les télescopes de cette dimension sont parmi les plus grands au monde et présentent encore de nombreux défis de point de vue de l’ingénierie. L’objectif d’atteindre un vaste champ de vue et d’être en mesure d’y acquérir plusieurs milliers de spectres en basse ou haute résolution nécessite de rassembler les meilleurs savoir- faire au monde dans une variété de disciplines allant de l’optique, à la mécanique en passant par l’informatique, l’électronique, la thermique etc. L’objet de cet atelier est de rassembler les ingénieurs impliqués dans la conception de MSE afin de favoriser les discussions sur les aspects transverses ou critiques vis-à-vis du projet.
Outre une forte participation de la communauté scientifique parisienne au projet, le GEPI est aussi membre du comité consultatif de MSE (Piercarlo Bonifacio), et contribue à la conception optique du correcteur de champ (David Horville) et à l’ingénierie système (Shan Mignot). Une demande est également en cours auprès de la Division Technique de l’INSU pour la conception de la mécanique soutenant le foyer primaire. L’organisation de l’atelier du mois d’octobre 2015 à l’Observatoire permettrait à ce personnel nombreux d’être présent et, au vu de l’importance et de la diversité de ces implications, donnerait de la visibilité à la contribution française au projet.