GCT meeting
Organisateur(s) : Oriane Le Blanc (GEPI) et Hélène Sol (LUTH)
Le projet GCT s’inscrit dans la perspective du projet international CTA, Cherenkov Telescope Array, initié par la communauté scientifique internationale suite aux riches découvertes apportées par les premières expériences H.E.S.S., MAGIC et VERITAS qui ont démontré la richesse du cosmos aux énergies du Tera-électronVolt (de quelques dizaines de GeV à plusieurs TeV).
Le consortium CTA démarre la construction de deux réseaux d’une centaine de télescopes dans les hémisphères sud et nord. Ce projet présente un grand potentiel de découvertes dans plusieurs domaines de l’astronomie et de l’astrophysique, ainsi qu’en physique fondamentale. Trois questions-clé seront spécialement explorées par CTA : l’origine des rayons cosmiques et leur rôle dans l’univers, la nature et la variété de l’accélération des particules autour des trous noirs, la nature ultime de la matière et la physique au-delà du système standard. La France, par l’entremise du CNRS et du CEA, a rejoint la gGmbH CTAO (CTA Observatory) en 2015. Les deux sites sud et nord sont choisis et les travaux d’aménagement sont lancés aux Canaries (La Palma) et au Chili (Armazones 2). Les « Headquarters » et le « Data Center » international de CTA de développent respectivement à l’Université de Bologne et à DESY-Berlin). En France, le Haut Conseil des TGIR a rendu ses conclusions fin janvier 2017 et a préconisé l’entrée en phase de construction de CTA, avec l’attribution d’un budget significatif pour les projets présentés par la communauté française, dont le projet GCT objet de la présente demande au PI.
Les domaines de prédilection de CTA sont étroitement liés à de nombreux travaux de recherche poursuivis de longue date au LUTH et à l’Observatoire de Paris. L’équipe du LUTH est investie sur la physique des noyaux actifs de galaxies et des sources compactes, et sur les phénomènes d’émission et d’accélération de particules aux très hautes énergies. Elle s’intéresse aussi, dans le cadre d’une co-tutelle de thèse avec le LPNHE, à la recherche de signatures possibles de phénomènes de gravité quantique dans les signaux en provenance de blazars lointains. Elle est également impliquée dans les simulations des performances des instruments et dans le « Data management », analyse de données et Observatoire Virtuel,. Par ailleurs, des synergies se développent entre CTA et d’autres laboratoires de l’établissement. Au GEPI en particulier, un groupe de scientifiques a rejoint la collaboration CTA sur le thème des sursauts gamma et des transients, la science extragalactique, l’approche multi-lambda et l’identification de sources au TeV encore « non-identifiées » à plus basses fréquences. Au LERMA, le domaine prometteur de l’interface entre la physique des rayons cosmiques et du milieu interstellaire est en cours de développement. Une action fédératrice « Préparation à CTA » a été mise en place par le Conseil Scientifique de l’Observatoire de Paris pour structurer la communauté sur les thématiques de CTA à l’Observatoire.
Dans le cadre de la préparation à CTA, un prototype de télescope dénommé « GCT » pour Gamma-ray Cherenkov Telescope, de type SST (Small-Sized Telescope), a été conçu et monté par une équipe meudonnaise composée de scientifiques du LUTH et du Pôle instrumental du GEPI. Il est équipé d’une caméra scientifique « CHEC » conçue et mise au point par un consortium international.
Le GCT meeting est une réunion semestrielle qui réunit la plupart des principaux participants de ce projet. Après divers pays, c’est au tour de la France d’accueillir ce rassemblement.